Les jeunes filles et hommes des 13 communes de l’ouest du Burkina participeront à un nouveau projet appelé « Baara » qui signifie "travail" en langue dioula. Ce projet à été lancé le 10 mai dernier à Bobo-Dioulasso en présence de nombreuses autorités et partenaires. Prévu pour une durée d’exécution de 3 ans (2022-2025), ce projet vise 2 000 jeunes femmes et hommes de 15 à 35 ans, dont 60% de femmes. Financé par la Coopération autrichienne pour le développement à hauteur de 1,3 milliards F CFA, Baara sera mis en œuvre par Helvetas Burkina Faso. Ce projet est un projet d’insertion socioéconomique qui a pour but de promouvoir l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes en particulier les femmes des milieux rural, urbain et péri-urbain du corridor Boromo-Bobo-Banfora.
L’approche « projet de vie » est au cœur de la stratégie d’appui des jeunes dans le projet « Baara ». Elle permet d’appuyer les jeunes à définir leur vision et projet professionnel à partir d’un bilan de compétences professionnelles et personnelles ainsi qu’une analyse des réalités de leur milieu et de leur environnement professionnel. La première étape du parcours est l’élaboration des projets de vie : chaque jeune va réfléchir sur ses talents , ses aspirations et sur les opportunités économiques à saisir dans sa zone. A suivre il y aura la formation professionnelle, technique sur les métiers et en gestion/entrepreneuriat. Les formations techniques seront essentiellement orientées sur des cas pratiques et des coaching post-formation Enfin les jeunes seront accompagnés dans le processus d’insertion entrepreneuriale dans les systèmes de marché.
Tout au long de leur parcours d’apprentissage les jeunes seront suivi et soutenus par des Prestataires de Service Locaux (PSL), des experts technique issues des communautés, sélectionnés et formés par le projet. Pour renforcer la durabilité des activités économiques des jeunes, le projet a également prévu des co-investissements et des concertations qui visent à améliorer les conditions cadres. Avec la prise de conscience et l’esprit d’autonomisation développé grâce au projet, les acteurs pourront organiser eux-mêmes ces cadres d’échange en collaboration avec les collectivités territoriales pour lever les goulots d’étranglement qui freinent l’accès à la formation professionnelle, l’entrepreneuriat des jeunes et l’accès aux financements.
Les jeunes de la région de l’ouest ont bon espoir quant à ce projet qu’ils espèrent sera la porte ouverte pour une insertion dans l’entrepreneuriat.