Ce n'est pas la sécurité territoriale de la Suisse qui est menacée, mais la sécurité humaine dans le monde entier. Et celle-ci exige une politique de paix globale plutôt qu'un débat absurde sur le réarmement.
Communiqué de presse d'Alliance Sud, l'organisation faîtière de politique de développement dont Helvetas et d'autres grandes ONG suisses sont membres.
Le Conseil national traite aujourd'hui une motion de sa Commission de la politique de sécurité visant à augmenter les dépenses militaires. Pour Alliance Sud, il s'agit de la mauvaise réponse à la mauvaise question : ce n'est pas la sécurité territoriale de la Suisse qui est menacée, mais la sécurité humaine dans le monde entier. Et celle-ci exige une politique de paix globale plutôt qu'un débat absurde sur le réarmement.
Peu après l'invasion russe de l'Ukraine, les politiciens bourgeois avaient déjà réclamé deux milliards de francs supplémentaires par an pour l'armée. C'est beaucoup d'argent, surtout si on le compare aux 53 millions supplémentaires mis à disposition à ce jour par la Confédération pour l'aide humanitaire de la Suisse en Ukraine. Et de l'argent mal investi si l'on considère l'inutilité de l'armée suisse face aux conséquences globales de la guerre.
La position ci-jointe d'Alliance Sud - le centre de compétence suisse pour la coopération internationale et la politique de développement - esquisse les 12 points les plus importants pour une politique de paix globale de la Suisse : une coopération internationale efficace, un système économique équitable et une démocratie forte sont des conditions indispensables pour la sécurité humaine dans le monde entier.
Prévention des crises plutôt que course aux armements
Dans le cadre des débats parlementaires en cours et à la veille de la conférence sur l'Ukraine prévue à Lugano, Alliance Sud appelle les politiciens suisses à faire preuve de plus de clairvoyance et de cohérence que par le passé dans leur approche des crises mondiales et à rejeter les réponses simples, mais inutiles, aux nouveaux risques sécuritaires. "La coopération internationale est la meilleure prévention des crises et la sécurité de la Suisse ne dépend pas de plus d'armes, mais de notre solidarité et de notre compatibilité avec le monde", déclare Andreas Missbach, directeur d'Alliance Sud.
Pour plus d’informations :
Andreas Missbach, directeur d’Alliance Sud, tél. +41 31 390 93 30, andreas.missbach@alliancesud.ch
Isolda Agazzi, responsable de politique de développement, Alliance Sud, tél + 41 79 434 45 60, isolda.agazzi@alliancesud.ch