Les cyclistes-projectionnistes de Cinéma Sud, le cinéma itinérant, solaire et solidaire d’Helvetas, vont bientôt se remettre en selle pour sillonner les routes romandes pendant tout l’été. À la tombée de la nuit, ils projetteront gratuitement des films de réalisateurs de l’hémisphère sud dans 19 lieux uniques et originaux de Suisse romande.
C’est désormais une tradition estivale bien implantée. À la fin du mois de juin, des cyclistes-projectionnistes d’Helvetas prennent la route et tractent dans deux chariots le matériel qui leur servira à projeter des films du Sud. Au programme, 700 km à vélo à travers la Suisse romande pour projeter six films du Sud. Durant la journée, deux panneaux solaires installés sur les chariots chargent une batterie qui alimentera le projecteur des séances de cinéma en plein air, qu’Helvetas propose au public romand pour la 8e année.
«Cinéma Sud a pour vocation d’amener au public des films reflétant des sensibilités différentes de celles auxquelles nous sommes habitués, déclare Nicole Rossi, en charge de Cinéma Sud au bureau romand d’Helvetas. Cette année, nous avons sélectionné six films particulièrement émouvants et touchants tournés par des réalisateurs d’Amérique du sud, du Kenya, d’Iran, de Turquie ou encore du Brésil pour faire voyager le public tout en restant sous les étoiles des cieux romands. Cinéma Sud est à l’image d’Helvetas: écologique et solidaire! », se réjouit Nicole Rossi.
Au départ de Porrentruy le 1er juillet, les cyclistes-projectionnistes s’arrêteront dans 19 localités de Suisse romande durant tout l’été. Tous les détails de cette édition 2019 se trouvent ici.
Les films à l’affiche cette année (du 1er juillet au 5 septembre) :
Guillaume Giovanetti, Çagla Zencirci, Turquie, 2018, 1h35. VO turc / ST français. Drame. Âge 16/16
Sibel, 25 ans, vit avec son père et sa sœur dans un village isolé des montagnes de la Mer Noire. Sibel est muette mais communique grâce à la langue sifflée ancestrale de la région. Rejetée par les autres habitants, elle traque sans relâche un loup qui rôderait dans la forêt. C’est là que sa route croise un fugitif qui pose, pour la première fois, un regard neuf sur elle.
Parviz Shahbazi, Iran, 2016, 1h30. VO persan / ST français. Drame. Âge 16/16
Deux mains gantées manipulent un téléphone portable. Ce smartphone sera acteur et chroniqueur de l’odyssée d’Hanna et Murry. Ils vont entraîner avec eux Azi, musicien des rues, lorsque celui-ci les prendra en autostop. Ils atteindront ainsi Téhéran pour devoir la quitter lorsque le père et les frères d’Hanna auront retrouvé leur trace.
Rohena Gera, Inde, 2018, 1h39. VO hindi, anglais, marathi / ST français, allemand. Comédie dramatique. Âge 0/12
Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Bombay. En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n’a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément. Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s’effleurer…
Luciano Moura, Brésil, 2014, 1h30. VO portugais / ST français. Drame. Âge 16/16
Le père, Théo, qui veut retrouver son fils fugueur, réalise un véritable road-movie à travers le Brésil. Mais c’est aussi une quête et un voyage intérieur que vit le personnage. Tout se transforme dans son esprit: ses désirs, sa vision de la vie, ses priorités. Un superbe thriller psychologique!
Laura Mora Ortega, Colombie-Argentine, 2017, 1h39. VO espagnol / ST français, allemand. Drame. Âge 16/16
Lorsque son père, professeur d’université et activiste, est tué sous ses yeux à Medellin, la jeune Paula voit bien le visage de l’assassin. Devant l’inefficacité de la police, elle décide de prendre les choses en main. Laura Mora nous emporte dans un thriller semi-autobiographique, hanté par le besoin de justice d’un pays gangrené pendant tant d’années par une violence aveugle.
Wanuri Kahiu, Kenya, 2018, 1h22. VO anglais, swahili / ST français, allemand. Drame. Âge 14/14
Toutes deux collégiennes, Kena et Ziki ont souvent l’occasion de se croiser bien que ne venant pas du même milieu. Toutes leurs différences n’empêchent pas que les deux filles ressentent une forte attirance l’une vers l’autre. Délicatesse, simplicité et, surtout, sincérité, telle est l’approche qu’a choisie Wanuri Kahiu pour traiter d’un sujet tabou dans son pays.