Le 21 mai prochain, les citoyens et citoyennes suisses seront appelés à voter sur la nouvelle loi sur l’énergie – le premier volet de mesures de la stratégie énergétique 2050. La loi prévoit trois actions principales: l’augmentation de l’efficience énergétique, le développement graduel des énergies renouvelables et la sortie progressive du nucléaire.
La loi sur l’énergie représente un bon compromis entre un approvisionnement énergétique sûr et plus efficace de la Suisse et la protection de l’environnement et le climat. L’accord de Paris sur le climat impose une réduction drastique des émissions de CO2 et donc à rechercher des sources d’énergies renouvelables. La loi va également dans le sens de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour les Objectifs de développement durable (ODD).
Dans une perspective de développement durable, la votation sur la loi sur l’énergie a une double signification: sur la base de notre longue expérience, nous soutenons fermement un avenir basé sur les énergies renouvelables qui impose une réduction systématique et drastique des émissions de CO2 aussi dans notre pays. Depuis des années, Helvetas s’implique dans ses projets de coopération au développement contre le réchauffement climatique et promeut l’adaptation au changement climatique dans les pays où elle est engagée, où les personnes les plus pauvres et les plus démunies sont les premières victimes de ce bouleversement. Elles sont confrontées quotidiennement aux conséquences du changement climatique mais n’ont ni les moyens ni les compétences pour faire face à ces nouvelles menaces. Au-delà de son travail dans les pays les plus pauvres, Helvetas prend une part active aux discussions en matière de politique climatique au niveau international. De ce fait, l’organisation est en contact régulier avec les délégations suisses participant aux conférences sur le climat.
La Suisse a une responsabilité internationale
Il existe un large consensus sur le fait que distinguer entre les mesures nationales et internationales en matière de politique climatique est contreproductif. Les efforts nationaux visant à réduire les émissions de CO2 ont certes un impact sur les conditions climatiques régnant dans les pays du Sud, mais une politique climatique en faveur des pays les plus pauvres est absolument nécessaire. Le point de départ pour tous les pays du monde est une réduction des émissions pour freiner le réchauffement global. La nouvelle loi sur l’énergie est un premier pas dans cette direction.
En tant que pays industrialisé avec un très haut niveau d’émission de gaz à effet de serre, la Suisse a certainement une responsabilité internationale. Environ 70% de ces émissions proviennent d’énergies fossiles. Les politiques énergétique et climatique sont étroitement liées. L’efficience énergétique et les énergies renouvelables contribuent de manière significative à la réduction des émissions de CO2. Celles et ceux qui refusent d’accepter la loi sur l’énergie s’opposent de fait aux principales institutions visant un développement durable, en accordant leur confiance à une politique obsolète basée sur les énergies fossiles et le nucléaire.
Dans l’intérêt d’une politique environnementale et climatique durable, et particulièrement pour les personnes défavorisées vivant dans les pays en développement, Helvetas soutient la politique énergétique 2050 et la loi sur l’énergie.
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Geert van Dok, coordinateur de la communication politique : geert.vandok@helvetas.org
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